de cendre / Ulysse fait le point [ Rappel de cir
constance ! ] S’interroge
d’embruns
accrochent
courues
à la
clôt
ure
du
mon
de
Les dieux s’entremettent pour clore leurs différends
. . . et ma mère
l’interdit
on ne joue
plus sur le rivage
le circuit laisse à désirer
des tables en terrasse
le chas d’une aiguille ni l’oiseau ne hulule un présage.
Prenant soin d’ajuster sons à trame
percées
par mégarde
peut s’empêcher de ressentir. Ces mots surgis
par hasard les a-t-il bien pesés ? Malgré l’absence
de recueils où il puise à plaisir
entendu ?
CONVERSATIONS AVEC CALYPSO 2
Du Bellay, Les Regrets LXXXVIII
Soi-disant ce corps essoufflé/
en rade/
Comme s’il se vidait de son sang/
ainsi conversera sur le galet/
En cachette d’écho. . . /
L’horizon lacéré inspire une tristesse/
La mémoire déjà tisse sa toile avec adresse/
soulève trame
D’un cran/
Lisière transparence d’une trace/
évoquée Plaisir renouer
Poème/
Ancien replié sur son oblique vue/
Vision d’un déchirement/
moment Entamer ce récit
Retour/
Inabouti
Vague te ramenant au seuil/
Analphabète langue de la mère
Outrancière/
En vain l’interrogation s’attarde sur les lèvres/
Gerçures où signes se vident/
De fragment en intaille Chaos cède place
Bataille sans éclat/
À terre au ciel
S’érige maison à fine ardoise/
Où aimée avec amant tisonne un feu de bois/
Tout danger écarté mesure suspendue/
À quel risque
Encore soumettre son désir/
Car passion se jauge depuis nuit
Aux risques qu’elle affronte/
Orée,
Somme toute béance rongée de sel/
Pas lieu
Compulser tous ces itinéraires périmés/
Te glisse en sourdine et boitillant ta mémoire/
Ce déséquilibre à l’affût parmi tant d’épaves/
De l’habileté et être patient pour
construire/ ton embarcation
Aiderai comme femme
Qui attend le présage de l’archet/
M’exiler des immortels peut-être toucherai-je
Fond/
J’entends ces mots ne supporte qu’à moitié/
Éprouvant sorte de regret me dessaisir/
Peine invoquer différences reniées/
Diffère intonation quand s’estompe temps/
Pièces disjointes gisant sur sable/
Ce n’est pas rien
Moins que ce peu d’empressement/
Lire dans mes pensées comme tu t’y amusais
Labyrinthe en friches/
Autrefois tâtonnant/
Ce n’est pas faute utiliser des stratagèmes/
Mon antre n’est pas grotte de Circé ni porcherie/
Je n’ai pas désiré
Te changer ou que tu changes/
Reviennes écorché. . .
Ce n’est pas une raison n’est-ce pas/ tu disais :
Cela ne fait pas l’ombre d’un doute/ cela
Surprendra à quelque croisement de nos envies/ cela
Remplira des pages palimpsestes de demain/ cela
Opérera par-delà le charme brisé des sirènes/ cela
Nous coûtera cher. . .
Plus que le marbre dur. . .
Et plus que l’air marin. . .
. . .
Et tu riais
( j’aimais le timbre de ce rire-là )
Contenir flots/
Tenir haleine/
. . .
Nos corps exténués
Amnésie et catastrophes/
Déceptions bénignes vous clouent devant la porte/
Assister muet
Écroulement/
Se consoler collant oreille à coquillage
Tromper douleur/
Je n’ai pas désiré ce départ ni
Ne désire te garder/
Certainement
Tu voudras revenir
Ce n’est pas comme ça ne sais pas comment c’est /
Le temps laisse une épreuve imprécise
/ L’instant durcit dans une coïncidence
Va-t’en, puisque tu vins ici haï des dieux . . . ce n’est pas moi/
Souviens-toi
Je ne t’ai pas ligoté avec un sortilège/
N’as-tu pas songé à mes côtés cesser ton errance/
Jouir d’un surcroît
N’as-tu pas décroché ta chemise du sommet de l’île/
Éteint les bûchers ce n’est pas moi
Les dieux ignorent le deuil travail souterrain du chagrin/
N’as-tu pas surpris ma prière ce n’est pas moi/
Je n’ai pas supplié ni planifié un siège ni
Ne me suis réjouie du saccage/ . . .
Je t’ai sauvé
Seul sur ta quille en pleine mer vineuse/
Je veux bien te donner congé ce n’est pas moi/
Celui qui ordonne jalouse
Mes soupirs
Clémence rivage/ irrite
Tellement
Voilà du pain de l’eau du vin pourpre
et des vêtements solides/ bon vent
ce n’est pas moi/
Je t’aiderai déesse rompue
Hélas
Obéir/ . . .
Emphatique métaphore réduit au silence quand/
Défigure coups de foudre je porte/
Ah si vive encore en moi une seule
Étincelle ou
Quelque poudre aux yeux. . .
Longtemps je t’ai regardé dormir sur la plage/
veilleuse par dévotion et peur des métamorphoses sou-
daines/ j’ai surpris des secrets qu’il valait mieux taire
et oublier/ . . . ou t’en aurais voulu !
Ce que je veux ne le veux pas sans cesse les mots/
Déchirent ceux étymologie cafouille et
franchissent/
Barre
Collection de fruits de mer . . .
D’emblée tu racontes ton odyssée servantes me rapportent/
Gonflée de leur émoi. . .
L’ingéniosité de l’amorce me touche
Me méfier ne servirait à rien/ je
donne Sans recevoir m’oblige
Sans tirer profit/
Atteinte ne peux mourir. . . toi froid/
Va courber qu’as-tu à me dire ?/
Lui poursuivant sa route. Redoutant vents
déchaînés et monstres des abysses. Il savait les embûches
avant d’atteindre le port familier. Reconnaîtra-t-il la
terre ferme et les gens de son pays ?
Son chien aboiera une dernière fois. On dit animal
n’oublie jamais son maître.
Plus tard devant les convives il convoque
ce temps où il a erré