de Souffles d’outre-cœur
Patron Henekou
souffles d’outre-cœur
à Cal
et, en silence
le soupir nait:
lourd
long
profond.
et le souffle prend corps
couvé dans la chaleur au fond du soupir.
et le cœur s’est fait pierre,
Rubis
et a poussé le souffle hors de ce lieu
dans un rythme tendu :
systole
systole
silence !
une musique jaillit du fond du soupir
vive
puissante
Jazz !
et emplit ce monde
qui s’accroche à la vie d’une lueur rouge,
elle, elle succède à l’obscurité par intermittence.
et cette musique emplit la pierre
qui se fait cœur
Saphir
et emporte le souffle dans un rythme aspiré :
diastole
Jazz
coco Jazz
coco choco Jazz truffé de raisins !
les flop-flop-flop des flots me rejoignent
dans ce monde de rêves
soudain
la fraîcheur des eaux m’engloutit
et je frissonne de froid
emporté dans mes souvenirs d’une nouvelle
vie embusquée dans mes poings.
je revois
à présent
l’éclat quoique lointain de ton
sourire
le charme de tes
yeux
et mon cœur se fait de sang et de soupirs
de doute et de sourires
entrainé dans ce rythme :
systole
systole
Jazz !
diastole
systole
Jazz aux arômes de La Piedra !
je pars mon
amour
ma
bien-aimée,
une vie arrachée à un sourire.
le cœur se fait pierre
et garde le soupir dans son cœur
le long des côtes de
Lampedusa,
l’absence de toi avec.
lettre xv : sous pli fermé au président de l’assemblée nationale
ils mangent
avant le couvre-feu
les pattes de cafards
recouvertes de fientes
ils partent
derrière le couvre-feu
exproprier leurs tombes aux voisins
trop soucieux de leurs passés. au moins
eux, les voisins,
peuvent encore se taper la poitrine d’avoir
un toit au-dessus de leurs corps
toujours dégoulinant d’asticots et de jus.
ici
des milliers de leurs semblables
jonchent nos yeux leurs rêves à eux fracassés dans le crâne
sans abris
ni terres mortuaires
pour reposer peines et espoirs.
ils vont
au devant des balles
trouver des patries d’outre-tombe
un jour
peut-être
les yeux du monde
viendront conter/compter leur sort
par souci d’équilibre
dans le partage
de Phosphate
de Pétrole
de Diamants
et de honte nationale.
à Cal
et, en silence
le soupir nait:
lourd
long
profond.
et le souffle prend corps
couvé dans la chaleur au fond du soupir.
et le cœur s’est fait pierre,
Rubis
et a poussé le souffle hors de ce lieu
dans un rythme tendu :
systole
systole
silence !
une musique jaillit du fond du soupir
vive
puissante
Jazz !
et emplit ce monde
qui s’accroche à la vie d’une lueur rouge,
elle, elle succède à l’obscurité par intermittence.
et cette musique emplit la pierre
qui se fait cœur
Saphir
et emporte le souffle dans un rythme aspiré :
diastole
Jazz
coco Jazz
coco choco Jazz truffé de raisins !
les flop-flop-flop des flots me rejoignent
dans ce monde de rêves
soudain
la fraîcheur des eaux m’engloutit
et je frissonne de froid
emporté dans mes souvenirs d’une nouvelle
vie embusquée dans mes poings.
je revois
à présent
l’éclat quoique lointain de ton
sourire
le charme de tes
yeux
et mon cœur se fait de sang et de soupirs
de doute et de sourires
entrainé dans ce rythme :
systole
systole
Jazz !
diastole
systole
Jazz aux arômes de La Piedra !
je pars mon
amour
ma
bien-aimée,
une vie arrachée à un sourire.
le cœur se fait pierre
et garde le soupir dans son cœur
le long des côtes de
Lampedusa,
l’absence de toi avec.
lettre xv : sous pli fermé au président de l’assemblée nationale
ils mangent
avant le couvre-feu
les pattes de cafards
recouvertes de fientes
ils partent
derrière le couvre-feu
exproprier leurs tombes aux voisins
trop soucieux de leurs passés. au moins
eux, les voisins,
peuvent encore se taper la poitrine d’avoir
un toit au-dessus de leurs corps
toujours dégoulinant d’asticots et de jus.
ici
des milliers de leurs semblables
jonchent nos yeux leurs rêves à eux fracassés dans le crâne
sans abris
ni terres mortuaires
pour reposer peines et espoirs.
ils vont
au devant des balles
trouver des patries d’outre-tombe
un jour
peut-être
les yeux du monde
viendront conter/compter leur sort
par souci d’équilibre
dans le partage
de Phosphate
de Pétrole
de Diamants
et de honte nationale.